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Maladie cœliaque chez les nourrissons : les anticorps anti-peptides désaminés de la gliadine apparaissent en premier !

Maladie cœliaque chez les nourrissons
Arigliani et al. Italian Journal of Pediatrics (2017) 43:70
DOI 10.1186/s13052-017-0392-6

L’apparition de la maladie cœliaque (MC) dans la première année de vie est peu fréquente et le diagnostic peut être difficile en raison de la sensibilité sous-optimale des anticorps anti-transglutaminase tissulaire (tTG) à cet âge et des nombreuses autres causes possibles de malabsorption chez les nourrissons.
 
Ce rapport décrit le cas d’un bébé de 8 mois qui a été examiné en raison d’un retard staturo-pondéral et de développement. Pendant les 5 premiers mois de sa vie, l’enfant a été exclusivement allaité et présentait une croissance et un développement normaux. Après le sevrage, entre 6 et 8 mois, le patient a développé une constipation, des selles volumineuses, une irritabilité et une anorexie sans corrélation avec un événement spécifique. L’enfant a été admis à l’hôpital universitaire d’Udine, en Italie, où des analyses biologiques ont révélé une formule sanguine normale. Un dépistage de MC a montré des taux d’IgA normaux, une absence d’anticorps anti-tTG, mais un résultat positif d’anticorps sériques anti-peptides désaminés de la gliadine (anti-DGP). Une œsophagogastroduodénoscopie, associée à une biopsie duodénale, a mis en évidence une atrophie villositaire totale. Quatre mois après l’instauration d’un régime sans gluten, le poids corporel, l’évaluation neurologique et les paramètres biologiques étaient complètement normaux. Six mois plus tard, les résultats des anti-DGP de type IgG étaient toujours légèrement positifs, alors que les anti-tTG de type IgA étaient absents. Au cours des six mois suivants et pendant les 2 années qui ont suivi, les résultats des anticorps anti-DGP et anti-tTG étaient négatifs.
 
Cette étude de cas démontre l’utilité des anti-DGP de type IgG dans le dépistage de la maladie cœliaque chez des nourrissons qui en présentent les signes. De plus, elle corrobore les études précédentes indiquant que les anti-DGP constituent un marqueur sensible de MC chez les très jeunes enfants et peuvent être les premiers anticorps de la MC lors de la séroconversion. En raison d’une possible réponse immunitaire adaptative immature à cet âge, certains enfants qui développent la maladie cœliaque montrent uniquement une production d’anti-DGP même en présence d’atrophie villositaire. Cependant, la seule existence des anti-DGP sériques comme marqueur de la maladie cœliaque chez les très jeunes enfants doit être considérée avec prudence, car des études antérieures ont confirmé la mauvaise valeur prédictive positive découlant de l’utilisation des anti-DGP positifs seuls. Les auteurs suggèrent que les enfants symptomatiques HLA DQ2/DQ8 positifs ayant des résultats d’anticorps anti-DGP positifs/anti-tTG négatifs devraient subir une biopsie duodénale pour exclure une maladie cœliaque. De nouvelles études sont nécessaires afin de fournir une évaluation plus détaillée de ce schéma sérologique.
 
Voici le lien vers l’article dans son intégralité :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5553580
www.drschaer-institute.com