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Les recommandations concernant la prévention de la maladie cœliaque par L’European Society of Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition (ESPGHAN) ont été actualisées, suite à de nouvelles études

Ci-après, nous vous proposons la traduction des recommandations de janvier 2017 concernant plus spécifiquement l’introduction du gluten, lors de la diversification de l’alimentation chez le nourrisson. Cet extrait décrit les faits qui ont amené les auteurs à leurs conclusions ; il est issu du texte suivant : Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition.
Maladie cœliaque

La maladie cœliaque (MC) est un trouble qui se manifeste par une réaction auto-immune touchant les intestins et d’autres organes lors de la consommation de gluten chez les individus génétiquement prédisposés. Elle affecte environ 1 à 3 % de la population générale dans la plupart des régions du monde, sauf dans les populations comme celles de l’Asie du Sud-Est dans lesquelles les allèles de risque d’antigènes des leucocytes humains (HLA-DQ2 et/ou HLA-DQ8) sont rares. La possibilité d’une prévention de l’apparition de la MC grâce aux pratiques d’alimentation des nourrissons – notamment l’âge d’introduction du gluten et l’allaitement – a suscité de nombreux débats. En 2008, en s’appuyant sur les preuves disponibles tirées exclusivement d’études observationnelles, le comité de nutrition de l’ESPGHAN a conclu qu’il est prudent d’éviter une introduction du gluten précoce (avant 4 mois) et tardive (après 7 mois) et d’introduire le gluten alors que le nourrisson est encore allaité, car cela peut réduire non seulement le risque de MC, mais aussi de diabète de type 1 et d’allergie au blé (2). Cependant, deux ECR (*) récents ont évalué l’impact de l’âge de l’introduction du gluten sur le risque de développement de l’auto-immunité de la MC ou de la MC pendant l’enfance chez les enfants présentant un risque génétique de MC.
Les données de ces ECR ont montré que l’âge d’introduction du gluten dans l’alimentation du nourrisson affecte l’incidence de l’auto-immunité de la MC et de la MC pendant les 2 premières années, mais pas l’incidence et la prévalence cumulatives de la MC pendant l’enfance, ce qui indique donc que la prévention primaire de la MC en modifiant le moment d’introduction du gluten n’est pas possible à l’heure actuelle (53,54). Une revue systématique qui a examiné les données d’études observationnelles prospectives publiées jusqu’en février 2015 a également conclu que l’allaitement, à tout moment ou lors de l’introduction du gluten, n’a pas d’effet préventif sur le développement de l’auto-immunité de la MC ou de la MC pendant l’enfance (55).

Des recommandations actualisées sur l’introduction du gluten chez les nourrissons et le risque de développer la MC pendant l’enfance ont été récemment publiées par l’ESPGHAN (56) : elles concluent que ni l’allaitement exclusif, ni l’allaitement pendant l’introduction du gluten ne permettent de réduire le risque de MC ; que le gluten peut être introduit dans l’alimentation du nourrisson à tout moment entre 4 et 12 mois ; et que, du fait des données observationnelles montrant l’association entre la quantité de gluten ingéré et le risque de MC, la consommation de grandes quantités de gluten doit être évitée pendant les premières semaines suivant l’introduction du gluten et pendant la première enfance. Les quantités optimales de gluten à introduire lors du sevrage n’ont cependant pas été établies. Même si le risque d’induire la MC par une alimentation contenant du gluten concerne exclusivement les personnes porteuses d’au moins un des allèles de risque de MC, les recommandations s’appliquent à tous les nourrissons étant donné que les allèles de risque génétique sont généralement inconnus chez un nourrisson au moment de l’introduction des aliments solides.
 
(*) : Etude Contrôle Randomisée
www.drschaer-institute.com